Beaulieu en Rouergue, Belloc en occitan, est fondée à l’initiative de l’évêque de Rodez, Adhemar III, qui avait déjà soutenu l’implantation des cisterciens au sud du Rouergue à Sylvanes (1136). Il demande à Bernard de Clairvaux d’envoyer un groupe de douze moines qui s’installera dans le rustique vallon de La Seye sur des terres données par Archambaud, seigneur du Cuzoul. Beaulieu est la quarante-cinquième fille de Clairvaux. La date officielle de sa fondation est 1144.
La construction de l’abbatiale a débuté à la fin du XIIIe siècle et s’est poursuivie au XIVe siècle. Dans la nef de l’église abbatiale l’artiste Liz West a exposé, en 2019, 800 miroirs qui animent de reflets colorés la rigueur des murs de l’édifice.
Salle capitulaire
Cellier, aile des convers
Aile des moines transformée en château abbatial au XVIIe siècle
La chapelle Sainte-Marguerite se situe au bord de la Seye, quelques centaines de mètres en aval de l’abbaye. Elle servait probablement aux frères convers et aux laïcs qui travaillaient pour l’abbaye. Des peintures de la fin du XIIe ou début du XIIIe siècle y sont conservées.
Carte des possessions de l’abbaye de Beaulieu fin XIIIe début XIVe siècle
LES GRANGES
LES MOULINS
LES ÉGLISES
AUTRES POSSESSIONS
Les granges
Chez les cisterciens ce terme désigne des propriétés agricoles gérées par les religieux du monastère. Les convers sont des religieux dont la vie est consacrée au travail, ils s’occupent des granges.
La grange de Bosc-Gayral
Située juste au-dessus de l’abbaye, cette grange fut fortifiée au XIVe siècle. Elle a servi de résidence d’été pour l’abbé de Beaulieu au XVIIe et XVIIIe siècle. Les moines en conservèrent la jouissance jusqu’au 18 juin 1791 où elle fut vendue comme bien national.
La grange de Drulhe
( Durlia puis Drula)
La tradition locale dit que c’était sur son aire que l’on portait les gerbes pour les dépiquer. Les moines ou leurs fermiers prélevaient alors la dîme.
La grange d’Argilario
dont la localisation n’est pas connue
La grange de Sonjournet
située à la limite des communes de Cazals, Penne et Saint-Cirq, sur le territoire de la paroisse d’Aliquières, aux abords de Sepfonds
La grange d’Albiac
située au nord-ouest de Cornusson en allant vers Caylus. En 1540 on dira : « Terroir des places » (Las Plassas)
Les moulins
Moulin du Bruel
Sur la Seye
Moulin de La Tour
Sur la Seye
Moulin Petit
Sur la Seye
Moulin des Monges
Sur l’Aveyron près de Bruniquel
Les églises
En 1272, l’évêque de Rodez, Vivian unit à la manse de l’abbaye quatre paroisses : Saint-Pierre-de-Lézac (Verfeil), Saint-Pierre-de-la-Vernede de Cornusson, Saint-Pierre-de-Baye située au bord de La Baye au lieu-dit Cabary, Saint-Jean-Baptiste de Ginals (voir carte).
Autres possessions
Château de Pervinquières
Acheté par les moines en 1369, ils le garderont jusqu’à la Révolution.
Saint Antonin
Les moines possédaient des maisons à Saint-Antonin.
PRIEURÉ DE COSTEJEAN, prieuré de moniales
En descendant la vallée de la Bonnette, juste avant d’arriver à Saint-Antonin-Noble-Val, on aperçoit, rive droite, sur le coteau, les bâtiments de l’ancien prieuré de Costejean. En 1252, Elisabeth de Vallat, veuve de Bertrand de Belfort, acheta une propriété rurale avec ses bâtiments d’exploitation, connue sous le nom de la Bastide d’Izambart, pour y établir une communauté de religieuses. Cinq ou six femmes vinrent la rejoindre. Le prieuré de Costejean fut affilié à l’abbaye cistercienne de femmes la plus proche, Leyme, près de Saint-Céré, en Quercy. L’aumônier désigné, sans doute dès le début, fut un cistercien du monastère de la Garde-Dieu (Cne de Mirabel) en Quercy et non de Beaulieu en Rouergue, pourtant plus proche.
Rosace façade ouest abbaye de Beaulieu
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