L’abbaye de Bonneval

Le prieuré de La Falque

Porche d’entrée de l’abbaye

Fille de Mazan, l’abbaye de Bonneval fut fondée en 1147, entre Espalion et Laguiole, dans les premiers contreforts de l’Aubrac, pour héberger une communauté cistercienne masculine. Rapidement, après sa fondation, Bonneval développa un puissant réseau de granges, s’étendant de la planèze sud du Plomb du Cantal à Anduze (Gard). Grâce à un temporel offrant de fortes complémentarités, organisée autour de l’élevage transhumant, l’abbaye devint vite un acteur seigneurial majeur de la région, position qui s’accrut encore en raison de la faiblesse des seigneurs laïcs en Rouergue au XVe siècle et qu’elle garda jusqu’à la Révolution. Fait notable pour une abbaye cistercienne, Bonneval sut maintenir tardivement, parfois jusqu’au XVIe siècle, une gestion directe de ses granges. Après avoir affermé ces dernières, l’abbaye veilla à maintenir un contrôle scrupuleux sur la gestion des fermiers de ses domaines. Cette particularité, partagée par sa sœur rouergate, Notre-Dame-de-Bonnecombe, se traduisit, au XIVe et au XVe siècle, par la monumentalisation des cœurs de domaine, monumentalisation dont le Rouergue présente encore de beaux ensembles.

Vierge à l’enfant du XIIe siècle

Tour de l’horloge

Hôtellerie de l’abbaye

Aile sud. Entrée de la clôture

Carte des granges de Bonneval, production par grange

LES GRANGES

LES ÉGLISES

MAISON DE VILLE

Les granges

très proches de Bonneval

Chez les cisterciens ce terme désigne des propriétés agricoles gérées par les religieux du monastère. Les convers sont des religieux dont la vie est consacrée au travail, ils s’occupent essentiellement des granges.

Porche d’entrée de l’abbaye

Grange de Masse (commune d’Espalion)

La première mention textuelle de ce site date de 1163. Rapidement, l’abbaye y constitue un domaine, où la vigne tient un rôle central. Le site est qualifié de grange à partir de 1184/5. Il deviendra résidence abbatiale au XVe siècle. D’ailleurs, le bâtiment central porte la dédicace de Pierre Rigaud, abbé de Bonneval qui aurait construit cette tour en 1453.
Comme toutes les autres granges de Bonneval, Masse pratiquait une polyculture. Néanmoins, son activité principale était la culture de la vigne, qui se développait sur les terrasses sud, dominant la Boralde. Comme dans plusieurs granges, des aménagements hydrauliques importants, ici un canal venant de Coussanes, ont été aménagés afin d’intensifier la production de foin.
Le site de Masse impressionne par la prestance de sa tour centrale. Le bâtiment de commandement, s’élevant à plus de 20 mètres, apparaît comme le plus abouti de la famille des tours de la Roquette, Séveyrac et la Vayssière. Elle en partage les caractéristiques, à savoir un accès au premier étage, une porte protégée par un pont-levis, une distribution des pièces via un escalier à vis, un couronnement sommital marqué par quatre échauguettes. Les aménagements intérieurs associent espace de stockage, de vie et de réception. Une chapelle est toujours visible. Un fossé entourait la tour, ce qui devait renforcer le message de puissance qu’elle dégage. Ainsi, dans la tour de Masse, le seigneur abbé affichait sa puissance. Le domaine est complété par des bâtiments d’exploitation, très remaniés au XIXe siècle. On notera, au nord de la tour, le pressoir, rappelant l‘orientation viticole du domaine.

Grange de Pussac, vestige du bâtiment central, 2008

Grange de Pussac (commune d’Espalion)

Le site est intiment lié à la fondation de l’abbaye. Ainsi, le fondateur, Guillaume de Calmont, a donné la villa de Cuzac pour y fonder une communauté. Une villa est un domaine important. Il devait y avoir des bâtiments pour accueillir la première communauté. Surtout, elle a permis aux moines d’avoir les ressources nécessaires à leur installation. Ainsi, les moines venus de Mazan se sont installés ici, avant de rejoindre le site actuel. Dès 1162, dans la première bulle de protection, Pussac est qualifiée de grange. Les moines cisterciens ont dû s’installer dans un espace où les ordres monastiques, comme l’abbaye de Conques et les Templiers d’Espalion, sont déjà dotés. Pussac est restée possession de l’abbaye jusqu’à la Révolution, où elle sera cédée d’un bloc avec la montagne de la Branque (Cayrol), à laquelle elle était associée dans tous les baux à ferme depuis le XVIIe siècle.
Le site actuel apparaît comme un ensemble de bâtiments datant du XIXe et XXe siècle. On devine l’empreinte monastique dans un bâtiment ruiné, depuis un incendie dans les années 1980. Il s’agit un logis assez important doté d’un étage. Le rez-de-chaussée présentait une imposante cheminée, constituée de trois arcs, accolée au pignon sud. Une chapelle aurait existée au sud des bâtiments, il n’en reste pas de traces aujourd’hui.

Les granges éloignées de moins de 25km de Bonneval

Grange de Séveyrac (commune de Bozouls)

Grange de Séveyrac, vue générale prise de l’ouest, 2020, cliché J.P. Pourade

Elle apparait dans les chartes en 1246. Elle est issue des donations de la famille comtale de Rodez. Elle est restée un des domaines les plus importants de Bonneval jusqu’à la Révolution, et son rachat par les Frayssinous du Puech. La famille Rieucau, aujourd’hui propriétaire, exploite le domaine dans le respect de cette histoire séculaire. Ce domaine avait une production variée, combinant la culture de la vigne, les cultures de céréales, mais aussi l’élevage ovin, bovin et porcin. Cette dernière activité a toujours été pensée en réseau, combinant les possibilités des autres domaines de Bonneval (La Vayssière, Galinières, montagnes du Trap sur l’Aubrac). Sur le site, le bâtiment de gestion du domaine est toujours visible. Il s’agit d’une tour à échauguettes d’angle, coupées à la base aujourd’hui. Les moines y avaient leurs appartements. Cette tour affirme le statut seigneurial, pris au cours du temps, par ces domaines monastiques que sont les granges.

Grange de la Vayssière (commune de Salles-la-Source)

Grange de la Vayssière, faces nord et ouest de la tour, 2008

Elle apparait dans les chartes en 1196. Elle est issue des donations des évêques de Rodez. Il est probable de l’assimiler à la grange de la Teule, mentionnée dès 1162, dans le « cartulaire » de Bonneval. Elle est restée un des domaines les plus importants de Bonneval jusqu’à la Révolution, et son rachat par la famille Séguret. Ce domaine avait une production variée, combinant la culture de la vigne, les cultures de céréales, mais aussi l’élevage ovin, bovin et porcin. Cette dernière activité a toujours été pensée en réseau, combinant les possibilités des autres domaines de Bonneval (Séveyrac, Galinières, montagnes du Trap sur l’Aubrac). Sur le site, le bâtiment de gestion du domaine et qui servait de logement est toujours visible. Il s’agit d’une tour à échauguettes d’angle, comparable aux tours de Masse ou Séveyrac.

Grange de Biac (commune de Cantoin)

Grange de Biac, vue générale du site prise du nord-est. Les arbres marquent le tracé de l’ancienne enceinte. 2008

Elle apparait dans les chartes dés 1162, mais mentionnée comme grange à partir de 1184/5. Elle devait fonctionner, en complémentarité, avec la grange de Frayssinet. Une production céréalière est attestée et traitée directement sur le site, par la présence de plusieurs moulins. Néanmoins, l’activité principale de ce domaine était l’accueil des troupeaux transhumants lors de l’hivernage. Ainsi, de nombreuses parcelles étaient dévolues à la production de foin. Sur le site, quelques parements témoignent d’un ensemble composé de granges, four et chapelle qui devaient entourer une tour, attestée au XIVe siècle.

Grange de la Roquette (commune de Curières)

Grange de la Roquette, vestige de la tour, 2008

Elle est installée à 955 mètres d’altitude, aux pieds des estives d’Aubrac.
La première mention textuelle de ce site date de 1168. Dès 1182, la grange de la Roquette est mentionnée, en tant que telle, ainsi que son territoire. Dans le contexte de la guerre de Cent Ans, l’abbaye reçoit, du comte d’Armagnac, l’autorisation de fortifier sa grange. Le bâtiment construit alors vient remplacer une fortification précédente, dont on trouve la trace en 1373. À la Révolution, le domaine est vendu et démembré en 16 lots.
Une mention de 1432 résume bien l’activité économique de cette grange : « hyvernaturis site pasturis » Ainsi, par sa position topographique, la Roquette peut se penser comme un véritable « hub de transhumance », accueillant les troupeaux de Bonneval à la montée et à la descente des estives. Une production fromagère est attestée dés le XIIe siècle. Le substrat schisteux a permis une production de seigle. Enfin, les moines exploitaient une large forêt sur ce domaine.
Aujourd’hui, le site de la Roquette ne conserve qu’une faible élévation par rapport au bâtiment de 1985. Il consistait en une tour, de plan rectangulaire, qui s’élevait à une vingtaine de mètres. L’accès au bâtiment se faisait par une porte au premier étage. Elle est bardée de fer. Un pont-levis permettait d’y accéder. Un escalier à vis, accessible immédiatement après cette porte, distribuait l’ensemble des pièces, comme une sorte de couloir vertical. Un cimetière et deux chapelles complétaient le site. Notons, quelques centaines de mètres avant d’arrivée la grange, la présence d’une croix sculptée, dite de la Roussarie, et datable du XVe siècle.

Grange de Montbez (commune de Saint-Martin-de-Lenne)

Grange de Montbez, vue générale, 2008

Montbez rejoint le domaine de Bonneval en 1180. Elle est qualifiée de grange, une première fois en 1246. Dès le début, Bonneval a organisé ses possessions dans la vallée de la Serre, autour des granges de Montbez, contrôlant l’amont et Galinières, contrôlant l’aval. Ce binôme a constitué, jusqu’à la Révolution, le cœur productif de l’abbaye de Bonneval. En 1415, la présence d’un bâtiment fortifié est attestée.
Montbez pratiquait une polyculture associant l’élevage et la culture de céréales. La présence de la Serre a été valorisée, par de nombreux aménagements hydrauliques, afin de favoriser la pousse de l’herbe, et in fine, la production de foin. Cette orientation devait répondre aux forts besoins en fourrage lié à la pratique de la transhumance.
Aujourd’hui, le site est dominé par un imposant corps de bâtiment en L. Très remanié, il doit comporter des vestiges des fortifications décrites au XVe siècle. Une chapelle est toujours visible sur le site. Remaniée également, elle est peut-être le témoin de la chapelle mentionnée en 1400.

Grange de Galinières, vue générale du site prise du sud-est, 2008

Grange de Galinières (commune de Pierrefiche-d’Olt)

Elle se déploie sur une terrasse dominant la vallée de la Serre.
Galinières rejoint le domaine de Bonneval dès 1163. Ainsi, Bonneval fut dotée, dans cette zone, peu de temps après sa fondation. Dès lors, les donations s’accumulent, avec le soutien notable des évêques de Rodez. Galinières est qualifiée de grange pour la première fois en 1181. Il est possible qu’une partie des bâtiments visibles sur le site date de la fin du XIIe siècle. En tout cas, la chapelle Saint-Blaise, qui ferme le site au nord-est, est attestée en 1361. En 1371, une phase importante de fortification semble intervenir suite à l’autorisation donnée par Jean, fils du comte d’Armagnac. Dès lors, ce site, dominé par les 30 mètres de sa tour-maîtresse, incarnera le pouvoir seigneurial de Bonneval. En 1791, le domaine de Galinières fut le bien national le plus cher vendu en Aveyron.
Galinières pratiquait une polyculture associant l’élevage et la culture de céréales. La présence de la Serre a été valorisée, par de nombreux aménagements hydrauliques, afin de favoriser la pousse de l’herbe, et in fine, la production de foin. Cette orientation devait répondre aux forts besoins en fourrage lié à la pratique de la transhumance. La forêt était présente et exploitée, comme de larges devèzes, terres de pacage pour les importants troupeaux de l’abbaye.
Aujourd’hui, le site de Galinières représente le plus grand ensemble en élévation, pour une grange cistercienne. Le cœur du domaine s’organise autour d’une cour carrée. Deux tours rondes flanquaient les angles sud-est et sud-ouest. La tour de la chapelle et la tour-maîtresse contrôlent le nord. L’ensemble était entouré de fossés. Entre ces tours, se développaient des bâtiments de stockage, des bâtiments d’élevage, mais aussi des bâtiments résidentiels, au statut varié, allant de l’habitat des domestiques aux appartements de l’abbé, richement décorés.

Les granges éloignées de plus de 25km de Bonneval

Grange de Bonnechare (commune de Grandvals, Lozère)

Grange de Bonnechare, contexte paysager, 2008

Elle se situe sur l’Aubrac lozérien, à 1146 mètres d’altitude. Cette caractéristique a conditionné sa fonction dans le réseau productif de Bonneval.
La grange de Bonnechare apparaît précocement dans les chartes de Bonneval, peut-être même avant sa fondation, comme abbaye. En effet, les premières donations, non datées, sont faites à l’ordre de Cîteaux et au lieu de Bonneval. Elles émanent de la petite noblesse locale. Il est possible que l’abbaye-mère de Bonneval, Mazan, ait eu des biens à Bonnechare. Cette abbaye apparaît dans plusieurs chartes relatives à ce domaine. Ce site est mentionné comme grange en 1162 et 1246. Cependant, la faiblesse des sources disponibles nous laissent penser que ce domaine n’a pu se développer. Conservé par Bonneval jusqu’à la Révolution, Bonnechare était un domaine secondaire du temporel de cette abbaye. Malgré cela, les liens avec ce passé monastique demeure, car les habitants de Bonnechare ont, encore aujourd’hui, un droit de coupe, dans la forêt de la Roquette-Bonneval, ancienne dépendance de l’abbaye.

Grange de Bonalbert

Grange de Bonalbert, vue générale du site depuis l’est, 2008

La grange de Bonalbert apparaît tardivement dans les chartes de Bonneval, en 1232. À cette date, l’évêque de Mende, Etienne de Brioude, donne l’église Beate Marie de Bonalberc (sic.) à l’abbé de Bonneval. Ainsi, avant d’être une grange, mentionnée pour la première fois ainsi en 1393, Bonalbert était une église. Cette particularité fait l’intérêt de ce site. Le domaine restera attaché à l’abbaye jusqu’à la Révolution.
Ce domaine, malgré son altitude, pratiquait une polyculture fortement orientée vers l’élevage, plus particulièrement l’estive d’un cheptel ovin et bovin. Les troupeaux ont dû être mis à profit, pour leurs sous-produits, comme l’atteste une rare mention de fromage. Une production de céréales, comme le seigle et l’avoine, est également attestée par les sources.
Aujourd’hui, sur le site, on observe un corps de bâtiment, en forme de L. La grande barre du L reprend, en partie, les murs gouttereaux de l’ancienne église. Cette dernière aurait été détruite vers 1860.

Grange de Frayssinet (commune d’Oradour, Cantal)

Grange de Frayssinet, vue générale du site prise de l’est. Au premier plan, la chapelle. 2008

Elle apparait dans les chartes en 1175, mais mentionnée comme grange à partir de 1184/5. Elle devait avoir un rang secondaire dans le domaine de Bonneval. Malgré tout, elle est restée en sa possession jusqu’à la Révolution. Malgré l’altitude, une production céréalière, associant seigle et orge, est attestée sur le site. Néanmoins, l’activité principale de ce domaine était l’accueil des troupeaux transhumants lors de l’estive. Sur le site, une grange-étable, accolée à une maison d’habitation subsistent. Immédiatement à l’est, une chapelle s’élève, rappelant la vocation monastique du lieu.

Grange de Montaigu (commune d’Anduze, Gard)

Grange de Montaigu, contexte paysager, 2008

Située au sud des Cévennes, elle est distante de plus de 110 kilomètres de Bonneval, ce qui en fait le domaine le plus éloigné.
Malgré son éloignement de l’abbaye, il semble que le destin de ce domaine soit lié à la fondation même de l’abbaye et du rôle de Pierre Brémond d’Anduse dans cette fondation. Le domaine est qualifié de grange pour la première fois en 1184-5. Elle fût cédée à bail, cas unique pour Bonneval, dés 1252. Malgré tout, après une vente du domaine au XVIe siècle, ce petit domaine, si lointain, sera racheté en 1641 par l’abbaye. Le domaine restera attaché à l’abbaye jusqu’à la Révolution.
La situation méridionale de Montaigu permettait des productions impossibles ailleurs, dans le temporel de Bonneval. Ainsi, la culture de l’olive est attestée. Ces dernières étaient transformées en huile, pour les besoins monastiques. De plus, ce domaine ouvrait les perspectives commerciales de Bonneval vers les villes marchandes du sud, comme Alès ou Nîmes. On peut penser que c’est par là que Bonneval achetait le sel, indispensable à la conservation des aliments, mais aussi à l’élevage.
Aujourd’hui, le site ne conserve pas de traces en élévation de la présence monastique. Cependant, il témoigne de la volonté de Bonneval d’accéder à des ressources nécessaires à son autonomie.

Grange de Quézaguet (commune de Rivière-sur-Tarn)

Grange de Quézaguet, vue générale, 2008

Située à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Bonneval.
La grange de Quézaguet apparaît tardivement dans les chartes de Bonneval, en 1332. Elle est le fruit d’une donation de Pierre Crémat, marchand de Millau. Endettée, l’abbaye dut vendre le domaine, en 1564. Cependant, comme pour Montaigu, le domaine fut racheté au XVIIe siècle et restera attaché à l’abbaye jusqu’à la Révolution.
Bonneval intégra ce domaine dans le réseau de son temporel comme une étape vers le sud et sa grange de Montaigu. Elle y développa un élevage ovin et y produisait des céréales et du vin, mais aussi des productions originales comme des amandes et du safran.
Aujourd’hui, sur le site, on observe un bâtiment rectangulaire, flanqué de deux tours. Il s’agit, en grande partie, des bâtiments reconstruits au XVIIIe siècle. Une chapelle est mentionnée au XIVe siècle, mais elle n’a pas pu être reconnue sur le terrain.

Les églises

Église de Pierrefiche-d’Olt

En 1187, Hugues évêque de Rodez cède à Bonneval les églises de Pierrefiche. Bonneval s’engage à verser, en retour, une livre d’encens, puis à la mort de l’évêque, 50 sous ruthénois.

Église de Curières

L’église de Curières a été cédée à Bonneval  par Hugues, évêque de Rodez, en 1210. À cette occasion, l’abbaye s’engage à verser une rente en encens blanc à l’évêché.

Église Sainte-Marie-de-Bonalbert

En 1232, l’évêque de Mende donna l’église de Sainte-Marie-de-Bonalbert à Bonneval. L’abbaye pris à sa charge les 15 livres de cire annuelle, que cette église versait à l’évêché.

Église de Soulages

Bonneval possédait l’église paroissiale de Soulages. Nous n’avons pas la date de donation exacte. Cependant, une confirmation de donation, datée de 1258, confirme cette possession. Cette église apparaît comme un revenu modeste. En effet, Bonneval versait 50 livres annuelles pour Pierrefiche, 20 pour Curières et seulement 5 livres annuelles pour Soulages.

Église Saint-Rémi de Bedène

Comme Soulages, on ne connait pas la date d’entrée de cette église dans le patrimoine de Bonneval. Sa possession est attestée à partir de 1428.

Maison de ville

Maison de Bonneval à Rodez milieu du XVe siècle. Cité de Rodez au milieu du XVe siècle. B. Suau.

Bonneval possédait une maison de ville à Rodez (attestée 1185) et une à Millau (1246).

PRIEURÉ DE LA FALQUE, prieuré de moniales

Fondé par Etienne Carrié, abbé de Bonneval, le monastère de Notre Dame de la Bénissons-Dieu les Saint-Geniez est situé aux portes de la ville, sur le domaine de Pierre Falq dont il prendra le nom. Le nouvel établissement est autorisé par l’abbé de Cîteaux, le 30 octobre 1660. Il comptait dix-sept religieuses à la fin du XVIIe siècle, la plupart issues des familles nobles et bourgeoises de la région. Si, par un édit de 1751, cet établissement reçut interdiction de recevoir de nouvelles novices, les dernières religieuses furent dispersées après la suppression des ordres religieux, au début de la Révolution Française (1790).

Prieuré de La Falque Photo Catherine Cazelles

Abbaye de Bonneval, Clef de Voûte aux armes de l’abbé Jean Gérald (1407-1419)

Pour aller plus loin voir publications cisterciens en Rouergue et les liens

Toutes les photos des granges de Bonneval sans mention d’auteurs sont de T. Poiraud